L’État débloque 20 millions d’euros pour le tramway à Nantes
SOMMAIRE
- Mobilité : la chronologie du soutien de l’État
- Une contribution à la mobilité dans les territoires
- Une rallonge particulièrement bienvenue
- La satisfaction de l’association France urbaine
- Tramway à Nantes : 20 millions d’euros pour plusieurs projets
- La répartition des subventions de mobilité à Nantes
- De nouvelles lignes pour le tramway de Nantes
- Un dépôt de tramways et un parking relais
- En bref…
Le 10 septembre, le Premier ministre Jean Castex s’est rendu en Loire-Atlantique dans le cadre des journées nationales de France urbaine, l’association qui regroupe les représentants des grandes métropoles françaises. Il a annoncé une rallonge de 400 millions d’euros pour les transports des collectivités. Sur ce montant, 20 millions d’euros seront dédiés au tramway de Nantes. La cité des Ducs prévoit d’améliorer son réseau de transports publics pour compléter sa transformation urbaine. À l’instar de l’immobilier neuf à Nantes, il est également prévu la construction d’un dépôt de tramways et des lignes 6, 7 et 8.
Mobilité : la chronologie du soutien de l’État
Une contribution à la mobilité dans les territoires
Inscrit dans le plan de relance du gouvernement depuis décembre dernier, l’appel à projets en faveur des transports en commun prévoyait initialement une enveloppe de 450 millions d’euros. Le Sénat a apporté rallongé la somme à 500 millions d’euros. Puis, en juillet, un rapport de l’ancien député-maire Philippe Duron a préconisé de doubler ce montant. Une démarche soutenue par de nombreux élus ainsi que par le Groupement des autorités organisatrices de transport (Gart). En clôture du rassemblement d’élus à Nantes, Jean Castex était donc attendu sur ce sujet.
« J’ai décidé que nous abonderions de 400 millions d’euros supplémentaires cet appel à projets au bénéfice des mobilités », a déclaré le Premier ministre Jean Castex.
Une rallonge particulièrement bienvenue
À cause de la conjoncture sanitaire, les transports en commun des collectivités ont trop peu rapporté en 2020. Selon France urbaine, les ventes de billets ont chuté de 35 % l’année dernière et les recettes fiscales de mobilité sur les entreprises ont baissé de 5 % durant la même période. Les grandes villes hors région parisienne évoquent une perte totale de l’ordre de 500 millions d’euros pour l’année 2020, en comparaison des recettes qu’elles ont perçues pour la mobilité en 2019.
Un système d’avances remboursables pour le financement des réseaux de transport public impactés par la pandémie a pourtant été mis en place ; le gouvernement avait d’ailleurs annoncé mi-mai qu’il serait étendu. Mais les collectivités, elles, s’attendaient à une compensation nette. D’autant qu’Ile-de-France Mobilités a reçu 700 millions d’euros en 2020, là où le reste du pays a sollicité 574 millions d’euros d’avances remboursables. Johanna Rolland, avait alors dénoncé cette « situation d’iniquité ».
La satisfaction de l’association France urbaine
En tant que maire de Nantes et présidente de France urbaine, Johanna Rolland se dit consciente de l’enjeu essentiel des mobilités au quotidien. Pour l’élue de la cité des Ducs qui recevait ses confrères et consœurs ainsi que le Premier ministre dans sa ville, l’annonce faite par ce dernier est satisfaisante.
« Nous demandions 450 millions, le Premier ministre vient d’annoncer 400 millions. Il faut saluer ce geste », a réagi Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de France urbaine.
Tramway à Nantes : 20 millions d’euros pour plusieurs projets
La répartition des subventions de mobilité à Nantes
En tout, 20 millions d’euros de subventions sont attribués au chef-lieu des Pays de la Loire, pour développer le réseau de transport au sein de la métropole nantaise. Ces fonds seront répartis comme suit :
- 2,3 millions d’euros pour un nouveau dépôt de tramways,
- 17,95 millions d’euros pour l’agrandissement du réseau de tramways.
« Cette enveloppe est la bienvenue. Cela représente environ un kilomètre de tram », a commenté Bertrand Affilé, maire de Saint-Herblain et vice-président de Nantes Métropole chargé des déplacements et des transports publics.
Cette somme ne suscite cependant pas un enthousiasme débordant parmi les élus de Loire-Atlantique, car elle ne représente qu’une petite partie des 325 millions d’euros nécessaires au projet tramway de Nantes Métropole. À titre de comparaison, Lille a obtenu 120 millions, Nice 57 millions, Tours 42 millions, Strasbourg 41 millions, Le Havre et Caen chacun 40 millions d’euros.
De nouvelles lignes pour le tramway de Nantes
Depuis juin 2019, trois nouvelles lignes numérotées 6, 7 et 8 sont prévues pour le tramway de Nantes : 5 km de voies attendues en 2026 et qui s’appuieront sur des infrastructures existantes. Une nouvelle station Basse-Île située à Rezé fera office de terminus commun. Pour le reste, ces nouvelles lignes du tramway de Nantes desserviront notamment le futur CHU, l’ouest de l'île de Nantes et le nouveau quartier Pirmil-les-Isles.
« La dernière création d’une nouvelle ligne de tramway remonte à 2000, avec la ligne 3. En 20 ans, la ville s’est transformée, a grandi. Les modes de déplacements évoluent », constate Pascal Bolo, adjoint au maire de Nantes et président de la Société d'économie mixte des transports en commun de l'agglomération nantaise (Semitan).
Ces lignes de tramway à Nantes permettront de faire Rezé-Saint-Herblain en contournant le centre de Nantes. Elles donneront la possibilité de relier Rezé et La Chapelle-sur-Erdre en passant par le quartier de la santé sur l’Île de Nantes et par la gare. D’ici à 2035, il sera tout à fait envisageable de prolonger ces lignes, après les stations François-Mitterrand, Île-de-Nantes ou encore Basse-Île par exemple.
« Faire passer un nouveau cap à notre réseau de transport en commun nécessite évidemment des décisions majeures concernant les infrastructures. Grâce à ce projet, nous renforcerons la desserte de la métropole, favorisant les déplacements entre le nord et le sud, et desservant également de grands projets urbains, tels que le CHU », explique Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole.
Un dépôt de tramways et un parking relais
La construction d’un dépôt de tramways est prévue sur un terrain de Nantes métropole au niveau de Babinière, à La Chapelle-sur-Erdre. Il s’agira du Centre technique d’exploitation (Cetex) de la Semitan qui devrait être livré fin 2024. Les lieux comprendront un grand atelier de maintenance pour réparer les rames du tramway à Nantes, une station de lavage et de graissage ainsi qu’une aire de remisage pour les tramways de dernière génération, plus longs que leurs prédécesseurs.
En plus du Cetex, un parking relais flambant neuf de 500 places sera également construit à Babinière. Il devrait être prêt quand l’extension de la ligne 1 du tramway sera faite depuis Ranzay.
En bref…
À l’occasion des journées de l'association France urbaine, le 10 septembre à Nantes, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une rallonge de 400 millions d’euros pour les transports des collectivités. La métropole nantaise en récupèrera 20 millions pour l’agrandissement de son réseau de tramways : 2,3 millions serviront à la construction d’un nouveau dépôt et 17,95 millions participeront au financement des futures lignes 6, 7 et 8. Le projet de tramway à Nantes devrait coûter 325 millions d’euros au total pour 5 km de voies supplémentaires à des endroits stratégiques.
SOURCES
- Transports en commun Jean Castex débloque 20 millions d'euros pour le tramway à Nantes - actuNantes
- Plan de relance Une rallonge de 400 millions d’euros pour les transports des collectivités - 20minutes
- 20 millions d’euros pour les nouveaux trams le petit cadeau de l’État qui satisfait Nantes Métropole - mediacites
- Nouvelles lignes de tramway une concertation adaptée au contexte sanitaire - Nantes Métropole
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