Les projets urbains à Nantes

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Métropole de rang européen, Nantes connaît une démographie positive due à la croissance naturelle ainsi qu’à l’arrivée de nouveaux habitants attirés par une certaine qualité de vie et par l'efficacité des politiques publiques, notamment en matière de projets urbains. En 2013, la ville a d’ailleurs eu l’honneur d’être élue “Capitale verte de l’Europe” par la Commission européenne. En 2004, Nantes avait déjà été désignée “ville la plus agréable à vivre en Europe” par le Magazine américain “Time”.

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Ce sont 75.000 habitants qui devraient peupler Nantes à l’horizon 2030, dont 87% seront issus du solde naturel. Cela augure des défis à venir pour la ville, notamment en matière de logement, de transport, de développement économique, d’attractivité, de développement durable ou encore d’offre culturelle.

La reconquête du coeur de Nantes s’inscrit dans ce contexte : 200 hectares de friches sont disponibles et ne demandent qu’à accueillir de nouveaux équipements, qu’ils soient universitaires, administratifs, culturels, de santé ou encore commerciaux. Avec pour point commun : la Loire en toile de fond.

L’Île de Nantes : extension du centre-ville

Située entre les deux bras de la Loire, l’Île de Nantes ou "Île Beaulieu" bénéficie d’une situation privilégiée. La zone fait l’objet d’une vaste rénovation urbaine qui prendra fin en 2023. Au global, ce sont 10.600 logements neufs qui devraient sortir de terre grâce à la Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique (SAMOA).

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La récente fermeture de plusieurs usines et entrepôts offre la possibilité de transformer l’Île de Nantes en une véritable extension du centre-ville. Autrefois quartier ouvrier de Nantes en raison de la présence des Chantiers Dubigeon, qui furent en activité jusqu’en 1987, l’Île de Nantes est devenue un véritable terrain de jeu pour la promotion neuve.

Dans ce contexte, la zone devrait passer de 18.000 à 33.000 habitants et de 16.000 à 31.000 emplois d’ici à 2030. Il est question de créer des nouveaux logements, des nouveaux équipements publics et des immeubles d’affaires.

L’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes ainsi que le Palais de justice, qui ont récemment emménagés sur l’Île de Nantes, se trouvent à proximité de nouveaux espaces de loisirs et de convivialité :

Les désormais célèbres “Machines de l’île” ont pris place dans la nef des anciens chantiers navals et constituent une attraction touristique de poids. À l’extrémité Ouest de l’île, le Hangar à Bananes abrite un complexe commerçant constitué de restaurants, de bars et de discothèques.

La culture et la formation font également partie de la reconversion de l’Île de Nantes, comme en témoigne la présence de structures telles que :

Deux éléments décoratifs sont devenus emblématiques de l’Île de Nantes : les grues Titan ainsi que les Anneaux de Buren. Dans la seconde phrase du projet de restructuration de l’île, d’autres aménagements viendront enrichir l’existant :

En lieu et place de l’ancien immeuble de bureaux “Tripode”, un quartier mixte devrait voir le jour : il comprendra des logements, des commerces, des bureaux ainsi que des hôtels haut de gamme, constructions agrémentées de plusieurs bassins ornementaux.

Le quartier de la gare, secteur aux multiples usages

Sixième gare française, la gare nantaise compte doubler sa capacité d'accueil à l’horizon 2030. Elle devrait alors transporter près de 25 millions de voyageurs, contre 11.6 millions en 2009. Le projet est motivé par un triple constat :

Le projet se décline en deux axes : la rénovation et l’agrandissement de l’existant grâce à l’élaboration d’une gare mezzanine dédiée aux commerces et aux services ; le réaménagement des espaces publics adjacents.

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Outre la transformation de la gare elle-même, c’est tout le quartier environnant qui devrait bénéficier du projet. En effet, le Grand projet de ville intègre la rénovation du quartier Malakoff Pré-Gauchet, qui se trouve en “zone urbaine sensible” (ZUS). La métropole désire implanter dans cette zone, des logements de qualité répondant aux impératifs de développement durable et favorisant la mixité sociale (cohabitation du locatif social, de la primo-accession et de logements en prix libres). Le Vieux Malakoff devrait croître de 300 logements neufs tandis que le Pré-Gauchet en comptera 1.300 supplémentaires. Les équipements publics sont également à l’honneur : centre socio-culturel, collège, gymnase et piscine ont été intégrés au projet.

Pour ce qui est du secteur de l’emploi, le quartier de la gare intègre également un projet nommé “Euronantes”, qui tend à devenir un quartier d’affaires d’envergure européenne. Situé à proximité de la gare, le nouveau quartier intègre 400.000 mètres carrés de constructions : bureaux, logements, hôtels, équipements sportifs et de loisirs. Ce ne sont pas moins de 8.000 nouveaux emplois qui devraient être créés dans cette zone qui va du Centre des congrès à l’Île de Nantes. Sur le canal Saint-Félix, une passerelle devrait être érigée : elle permettra de relier la gare à la Cité des congrès.

Écoquartier Bottière Chénaie : la nature en ville

Dans l’Est nantais, les 35 hectares d’anciennes terres maraîchères devraient, à terme, accueillir 5.000 résidents (2020). Pour cela, ce sont 2.400 logements ainsi que plusieurs équipements publics qui sont au programme : salle omnisports, groupe scolaire, médiathèque. Quelques commerces seront également implantés au bord de la route de Sainte-Luce. Cette dernière aura, dans un même temps, fait l’objet d’un réaménagement qui permettra de faire cohabiter voitures, vélos, piétons et transports en commun.

Le mail Haroun-Tazieff, arboré et longé par le ruisseau des Gohards, est conçu comme le coeur battant de ce quartier. Plusieurs parcours piétons permettent de rejoindre les quartiers voisins tels que Bottière-Pin-Sec ou le Vieux-Doulon.

D’un point de vue architectural, c’est la diversité qui a été privilégiée. Effectivement, l’écoquartier cumule différents modes d’habitats afin de s’ouvrir à tous les profils résidents : logements avec patios, terrasses habitables, habitat participatif, jardins, espaces communs piétons.

Le projet Bottière Chénaie fait aussi la part belle à l’aspect paysager afin de conserver la “mémoire maraîchère” des lieux. C’est la raison pour laquelle, un ruisseau a été réouvert et les eaux pluviales sont collectées via des fossés et des bassins, qui se font également ornementaux. Les jardins sont arrosés grâce à des éoliennes hydrauliques ; les réservoirs ainsi que les puits et les murs de pierre ont connu une restauration salvatrice.

Projets “pêle-mêle”

Les projets urbains foisonnent à Nantes et concernent aussi bien les quartiers périphériques que le centre-ville.

À l’Ouest du centre-ville, le projet Bas-Chantenay vise à rénover ce quartier autrefois industriel et populaire avec pour point d’orgue, la reconversion de l’ancienne usine de la marque “Armor”. Nouveaux logements, réhabilitations de bâtiments insalubres et équipements publics viendront s’installer sur les quais réaménagés de la Loire.

Depuis 2004, le projet Erdre-Porterie, qui compte 50 hectares, représente un véritable enjeu de développement pour l’agglomération nantaise. Les aménagements prévus - 2.200 logements, des équipements publics et transports en commun - visent à faire d’Erdre-Porterie, un quartier plus harmonieux, offrant de nouvelles possibilités face à l’étalement urbain.

Dans le centre de Nantes, les initiatives municipales se multiplient pour faire de la ville un lieu de vie agréable et intelligent :

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Les politiques publiques à Nantes