Hauts-Pavés Saint-Félix, le quartier où investir en 2019

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Avatar Gilles VIDOTTO Gilles Vidotto

le 08 mars 2019

[ mis à jour le 04 avril 2022 ]

SOMMAIRE

Le quartier des Hauts-Pavés a longtemps été la voie de liaison naturelle entre Nantes et la Basse Bretagne, cette position lui octroyant une fonction commerciale importante. Situé au nord de la ville close, le faubourg faisait alors partie de la ville neuve construite hors des enceintes fortifiées, bordée par l’Erdre et la Chézine. Dès le XVIIIe siècle, les places de Bretagne, Edouard Normand et Viarme sont des lieux de réunion, de foires et de marchés animés.

Au XIXe siècle, le quartier entame son développement vers l’ouest. Monselet sort de terre à ce moment-là pour abriter la bourgeoisie industrielle. Les Hauts-Pavés s’étendent également vers le nord, montrant une poussée urbaine le long de l’Erdre et du boulevard de ceinture de la ville. Les populations maraîchères et horticoles s’éloignent peu à peu du quartier, et du cœur de ville. Les quartiers Saint-Pasquier et Saint-Félix se forment alors autour de leurs deux églises.

Depuis le départ des industries des bords de l’Erdre, le quartier des Hauts-Pavés Saint-Felix n’a connu que peu d’évolution. La place Viarme et le marché de Talensac constituent toujours les lieux de vie emblématiques et historiques de ce territoire calme et résidentiel. Le quartier a tout de même pu voir sa fonction d’entrée de ville renforcée par l’ouverture des deux lignes de tramway (desservant l’université au nord et la route de Vannes à l’ouest), qui ont dans le même temps renforcé sa position centrale et son attractivité.

Ces dernières années, le quartier connaît un mouvement certain de renouvellement urbain qui lui permet de prendre une ampleur nouvelle et de se dessiner un avenir plein d’ambitions d’accroissement, démographique, économique et urbain. Plusieurs projets résidentiels sont amenés à faire bouger les lignes aux Hauts-Pavés, et devraient participer à remodeler le visage historique du secteur et encourager l'investissement locatif en périphérie nantaise.

Avec ce nouvel élan, ce sont plusieurs sites notables du patrimoine nantais qui sont en cours ou en voie de reconversion : l’ancien établissement scolaire Notre-Dame-du-Bon-Conseil, les cliniques du quartier (libérées par le regroupement prévu à Saint-Herblain), le cours Cathuis, le site historique de la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres, le bâtiment du 37 quai de Versailles… Autant de perspectives de mutations urbaines qui vont faire bouger le quartier, et booster sa rentabilité auprès des investisseurs.

4.000m² de commerces et 3.500m² de logements dans l’ancien collège Notre-Dame-du-Bon-Conseil d’ici 2022

Requalification d’un collège à l’abandon

L’ancien établissement privé, fermé depuis plusieurs années maintenant, s’étale le long des rues du Chapeau-Rouge et Louis-Préaubert, entre le parking Graslin et la rue du Calvaire. Il appartient aujourd’hui à la Fondation de la providence, une structure qui gère la propriété des établissements scolaires catholiques du diocèse de Nantes, et souhaite désormais vendre le site à un consortium de promoteurs immobiliers. Le projet a été validé par la métropole, et attend désormais l'aval de l'Architecte des Bâtiments de France.

Pour sa nouvelle vie, l’ancien collège devrait accueillir un important programme commercial et immobilier, regroupant un total de 4.000 m² de boutiques et 3.500 m² de logements. Le projet de requalification a été baptisé « Biloba Plaza ».

Redynamiser le quartier

La finalité du projet, en plus de réhabiliter une importante surface habitable en cœur de ville, est de participer à une redynamisation du quartier.
Les aménageurs profiteront de ce moment de mutation du site pour réaménager ses abords, en y créant une nouvelle place, de nouveaux espaces piétons, et un nouveau pôle commercial.

« L'idée est de redynamiser cette partie du centre-ville en créant une place publique traversante et végétalisée. On privilégie des grandes unités commerciales, avec des vitrines bien visibles des flux piétons. Il y a beaucoup d'enseignes qui recherchent ce type de surfaces. »
Pierre-Antoine Desplan, directeur général adjoint de Socri Reim, la société montpelliéraine portant le consortium de promoteurs associés sur le projet

En parallèle, il est prévu qu’une partie du parking Graslin (500 places) soit réhabilitée, et que soit aménagé un nouveau lieu de restauration à l'angle de la rue Jean-de-la-Fontaine.

Si le projet obtient l’aval de l'Architecte des Bâtiments de France comme prévu, les travaux pourraient débuter courant 2020 et s'achever en 2022.

© Thomas Pajot - Shutterstock

L’île de Versailles se refait une beauté

Au sud-ouest du Collège du Bon-Conseil, c’est un autre site emblématique du quartier qui est en train de faire peau neuve. Sur l’île de Versailles, les urbanistes ont projeté plusieurs transformations d’ampleur, qui devraient donner une nouvelle fraîcheur au lieu. Ils prévoient :

Ces aménagements ont été jugés nécessaires pour soutenir l’activité croissante du site. En effet, attirant plus d’1M de visiteurs chaque années, l’île de Versailles est devenue le parc nantais le plus fréquenté après le Jardin des plantes, ce qui n’est pas sans conséquence sur son état. Cette petite île artificielle d’1,7 hectares avait été aménagée sur un ancien marais en 1987, et son succès a été tel qu’elle est passée dans les mœurs nantaises pour devenir l’un des lieux de détente et de loisir les plus prisés de la ville. Elle occupera donc une place d'importance dans le projet d'étoile verte nantaise, qui veut relier tous les espaces verts de la ville entre eux pour faire de Nantes une cité bucolique et une invite perpétuelle à la balade.

Pour mener ces travaux estimés à 200.000€, l’île doit fermer ses portes au public jusqu’au printemps 2019, du 7 janvier au 1er avril. Sa réouverture coïncidera avec la fête traditionnelle des cerisiers, synonyme de renaissance au Japon.

Le restaurant du bout de l’île en mutation lui aussi

Dans le même temps, l’ancien restaurant la Cocotte en verre, au bout de l’île, va également être réaménagé. Inoccupé depuis 2015, il a été choisi pour accueillir un restaurant de quartier participatif, où les repas seront préparés et servis entre habitants, à des tarifs libres. Afin de sécuriser et rénover le lieu avant son ouverture, la mairie a engagé des travaux de mise aux normes et de rafraichissement qui devraient s’achever au mois d'avril, en même temps que la réouverture de l'île de Versailles.

La « Maison » de la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres : un site entièrement repensé

En 2008, la congrégation des Petites Sœurs des Pauvres projette la construction d’un nouvel Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), la maison de retraite dont elles sont alors en gestion, « Ma Maison », n’étant plus aux normes de sécurité ni de confort. Aujourd’hui, et depuis fin 2017, l’ancienne « maison » en pierres qu’elles occupaient depuis 1849 fait face à la nouvelle résidence de béton à la façade blanche et épurée, d'une capacité d'accueil de 77 résidents.

Mais le projet ne s’est pas cantonné à cette réalisation. Ce projet en a entraîné d’autres, puisque de la rue Russeil au parc des Capucins, c’est un vaste plan de rénovation de l’ensemble du site qui a été engagé en parallèle. L’ancienne maison de la congrégation, d’abord, va se voir réaménagée en deux grandes ailes, pour une livraison des bâtiments réhabilités début 2021 :

«  Une partie sera aménagée en logements par Bâti Nantes, l’autre partie sera utilisée par la congrégation pour loger des résidents plus autonomes. »
Sœur Aimée, membre des Petites sœurs attachée au suivi du projet

Mais ce n’est pas tout. Sur l’étendue d’herbe qui entourait l’ancienne maison, un nouveau quartier a profité du grand chamboulement du site pour sortir de terre. En tout, 38 logements collectifs, 8 maisons de ville et 32 logements sociaux ont été achevés fin 2017. Ils n’ont pas tardé à trouver acquéreur :

«  C’est central et ça donne sur le parc. Forcément, j’ai sauté sur l’occasion de venir vivre ici. »
Yannick, employé commercial, habitant de l’un de ces logements ultramoderne

Extension du parc des Capucins et création d’une nouvelle coulée verte

Afin de préserver un coin de nature dans ce quartier nouvellement densifié, une coulée verte a été aménagée en bordure de quartier à l’ouest. Le bras de verdure relie désormais la rue Russeil au parc des Capucins, qui a également été agrandi de 3.000 m² lors de l’opération. Un nouveau micro-quartier et un nouveau poumon vert donc, selon le délicat équilibre écolo-urbain nantais.

Le cours Cathuis réinventé en vecteur de lien social

Le cours Cathuis est un espace arboré longeant la rue du Poitou, qui fut un temps le cours de chasse d’Anne de Bretagne. Aujourd’hui délaissé par les habitants, le site avait fait l’objet d’un appel à projet dans le cadre des « 15 lieux à réinventer », l’opération lancée par la Ville de Nantes pour proposer aux Nantais d'imaginer une nouvelle vie à 15 de ses propriétés publiques « en friche ».

Les lauréats retenus pour ce site ont choisi d’en faire un lieu vecteur de lien social, grâce à l’installation d’un composteur collectif, de totems en bois et d’un espace fleuri. Et, surtout, grâce à la participation et à la mobilisation des habitants dans la réalisation du projet.

« Les bases du projet sont lancées et on aimerait finaliser les idées avec les personnes intéressées pour mettre la main à la pâte. »
Jean-Philippe Merour, l’un des lauréats porteur du projet, co-gérant du restaurant Le Grand Méchant Nous, situé à proximité du cours

Car l’essence même du projet, c’est cette volonté de mailler un tissus social nouveau entre les habitants et les usagers du quartier.

« L’idée, c’est de commencer pour montrer aux habitants et voir dans quelle mesure ils peuvent s’intéresser à leur environnement et proposer des choses. »
Andréas Campagno, l’un des lauréats porteur du projet, architecte et membre du collectif MIT

L’aménagement du cours Cathuis devrait débuter au printemps 2019, mais d’ici là, les participants et les volontaires se retrouveront à nouveau pour des « Mardi Cathuis », ces réunions de quartier destinées à faire le point sur les avancées du projet et à mobiliser les habitants.

140 logements et des infrastructures de sport neuves à Saint-Félix la Salle d’ici 2020

L’ensemble scolaire Saint Félix et ses abords ont droit eux-aussi à un rafraichissement. Le projet, centré sur les terrains de sport et le gymnase, va permettre leur rénovation ainsi que la création de nouvelles salles de sport complémentaires.

En parallèle, les aménageurs ont décidé de la construction d’environ 140 logements neufs (dont une trentaine de logements sociaux et abordables) aux alentours du site.

Le projet prévoit également l'élargissement du trottoir, aujourd'hui très étroit, de la rue St Jean Baptiste de la Salle. Enfin, une nouvelle voie piétonne privée sera ouverte au public et permettra de relier la rue St Jean Baptiste de la Salle au boulevard Orrion, afin que le nouvel équipement sportif soit desservi au mieux.

Pour ces réalisations, les hauteurs ont été limitées à R+3+attique sur le boulevard, et à R+2+attique sur la partie sud de la rue St Jean Baptiste de la Salle. La livraison des équipements sportifs est prévue pour le dernier trimestre 2019, et celle des logements sera échelonnée entre début 2020 et fin 2021.

Le regroupement de plusieurs cliniques à Saint-Herblain libère du foncier aux Hauts-Pavés

Un programme mixte pour requalifier la clinique Sourdille

Dans la perspective du départ des activités de la Clinique Sourdille pour un regroupement sur le site du Boulevard Charles Gautier à Saint-Herblain, les urbanistes nantais ont engagé un processus de mutation urbaine d’envergure. La Clinique Sourdille, étalée sur près d’un demi-hectare, occupe un terrain très identifié à l’échelle nantaise.

La Ville compte bien accompagner les propriétaires du lieu pour déterminer avec eux, et avec les habitants, ce qui semble souhaitable au plan urbain. En réflexion sur le sujet depuis fin 2018, les aménageurs ont déjà déterminé les priorités suivantes :

Le lieu accueillera donc un nouvel espace vert, des logements neufs à Nantes , et une crèche, tout en conservant un parc d’activités économiques et des bâtiments d’une grande richesse patrimoniale. Si tout se passe comme espéré, la délivrance du permis de construire devrait intervenir courant 2019.

La clinique Saint-Augustin métamorphosée en résidence mixte en 2021

La Clinique Saint-Augustin prévoit elle-aussi un déménagement sur le pôle Santé de Saint-Herblain pour ce début d’année. Dès son départ, les travaux de désamiantage et les premières démolitions pourront commencer, aux alentours du printemps 2019 donc.

Ensuite, le site d’1,5 ha, niché entre les rues Paul Bellamy et Eugène Tessier, pourra accueillir ses nouvelles vocations. La ville a souhaité un accompagnement minutieux sur ce projet, notamment sur la définition de ses orientations urbaines et patrimoniales. Il a ainsi été décidé :

  1. de conserver le bâtiment historique
  2. d’ouvrir le parc sur l’axe Bellamy
  3. de proposer une offre de logements sociaux et abordables dans les programmes d’habitation
  4. de maintenir les activités économiques sur et aux abords du site

L’opération, qui va concerner en tout environ 14 658 m² de surface plancher, se déploiera selon la répartition suivante :

L’un des avantages de ce projet est qu’il n’occasionnera que peu de perturbations dans le voisinage, puisqu’il consiste en une reconstruction en volumes bâtis, ce qui a pour autre avantage de garantir aux riverains une conservation de leurs vues. Le paysage urbain n’en sera donc que faiblement impacté, et l’architecture du bâti s’en trouvera avantageusement mise en valeur.

De cette manière, les aménageurs optimisent l’énergie grise de l’ensemble immobilier, et profitent que les bâtiments existants se prêtent facilement à une reconversion. Seuls seront construits le petit bâtiment sur la rue Eugène Tessier, à la place de la Communauté, ainsi que le bâtiment « Chapelle » de la rue Paul Bellamy, mais dans l’emprise de l’existant, et sans sous-sol.

La livraison du projet est prévue pour début 2021.

90 logements neufs et un square à la place du siège de Nantes Métropole Habitat

Le déménagement des services de Nantes Métropole Habitat à Malakoff a permis de libérer ce site d'environ 6 200m², entre les rues Félix Faure et Casimir Périer. Les locaux ont été vendus, et ils vont être détruits pour permettre la réalisation d’un programme de 90 logements neufs, et d’un nouveau square de 1 000m² pour le quartier.

En tout, l’opération comprend la construction de trois résidences végétalisées. Baptisées « Les terrasses botaniques », ces résidences de la Roseraie, l'Orangerie et la Palmeraie vont bénéficier chacune de traitements architecturaux adaptés à leur localisation, et pensés pour une intégration parfaite dans l'environnement.

Elles s’articuleront autour d'un îlot paysager, et certaines arboreront des façades en béton matricé, au bénéfice de leur cachet comme de leur robustesse. Le projet comprend aussi des constructions sur deux niveaux uniquement, ne regroupant que quelques appartements, afin de conserver diversité et harmonie paysagère.

Les travaux sur ce site ont commencé depuis presque deux ans, et ils devraient s’achever fin 2019.

L’immeuble curviligne Quai de Versailles va accueillir 72 logements neufs d’ici fin 2019

Les bâtiments du 37 quai de Versailles, qui avaient accueilli le MEDEF et la FFB, ont été vendus. Il est prévu qu’ils accueillent d’ici la fin 2019un programme mixte de 72 logements (dont 21 sociaux et abordables) et de bureaux.

La Ville de Nantes a voulu souligner, dans son dialogue avec le promoteur, l'intérêt de conserver les bâtiments en place, dont des anciennes tanneries protégées au patrimoine nantais. C’est pourquoi il procède à une opération de désamiantage-curage du site depuis la fin 2018, avant sa requalification. Organisés en triangle, les bâtiments existants, qui seront donc conservés et réhabilités, dessinent en leur centre un cœur d’îlot paysager à vocation conviviale.

Une attention particulière a ainsi été portée également au paysagement du cœur d'ilot. Actuellement traité en parking, cet espace central formera demain un beau jardin intérieur arboré, agrémenté d’une placette minérale et de lieux de rencontre.

L’ensemble architectural, percé de larges ouvertures, devrait présenter un caractère sobre mais marqué, qui mêlera avec une élégance certaine un esprit « années 60 » à des notes contemporaines. Les logements proposés profiteront en majorité d’une double exposition et d’une terrasse, loggia ou balcon avec vue imprenable sur l’Erdre et l’Île de Versailles.

177 logements neufs d’ici 2020 dans la rue Félibien

La rue Félibien, au sud du quartier, va elle aussi accueillir un programme résidentiel. Cachée entre le passage Louis Lévesque et la rue Félibien, au pied de la Chapelle Notre-Dame de l’Espérance, la résidence sera à quelques mètres seulement de la place Viarme, de ses nombreux commerces, de sa station de tramway et du marché quotidien de Talensac.

La résidence arborera des teintes vives et des matériaux nobles, déployés sur des lignes horizontales qui caractériseront son esthétique particulière. Celle-ci reposera aussi sur un dialogue entre façades claires, garde-corps transparents, décor verdoyant et attique au revêtement de béton ardoise.

Au total, le programme prévoit 177 logements. Les travaux devraient s’achever courant 2020.

Sources :

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