Thouaré-sur-Loire, 1er choix des nouveaux arrivants nantais

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le 08 février 2019

[ mis à jour le 06 avril 2022 ]

SOMMAIRE

© Glabb

On apprend fin 2018 que le département de la Loire-Atlantique se situe au 5e rang en population des départements français. Selon l’INSEE, la Loire-Atlantique représente les deux tiers de la croissance démographique de la Région.

Cependant, cette croissance n’est pas sans répercussions. L’offre de programmes neufs à Nantes se fait rare, et la pénurie immobilière guette. De ce fait, les prix immobiliers sont directement impactés, surtout sur la métropole nantaise, ce qui a pour effet de gonfler l'attractivité des villes périurbaines, qui disposent encore d'un stock de logements, et où les prix sont moins hauts.

C’est le cas de Thouaré-sur-Loire, qui n’a de cesse d’attirer de nouveaux habitants. En seulement 5 ans, sa population a augmenté de 4,4%. Aujourd’hui, la commune compte près de 10.000 habitants.

La Loire-Atlantique gagne 17.000 habitants par an

Entre 2011 et 2016, le département de la Loire-Atlantique a gagné près de 17.000 habitants par an, soit environ 85.000 en 5 ans. Selon l’INSEE, la croissance de la population des Pays de la Loire est principalement due au département de la Loire-Atlantique. En effet, la démographie de la Loire-Atlantique progresse en moyenne de 1,3% par an, alors que la Vendée ne compte que 0,9% de progression et la Maine-et-Loire 0,5%, par exemple.

La Loire-Atlantique se situe au 5e rang des départements français en démographie. Elle porte les deux tiers de la croissance démographique de la Région, bien qu’elle ne rassemble que 37% de ses résidents. Par ailleurs, 88% des communes de Loire-Atlantique connaissent une dynamique positive. Parmi ces villes, on trouve en tête Nantes et Saint-Nazaire. Nantes a gagné près de 19.000 habitants en 5 ans. L’aire urbaine de Nantes représente à elle seule près de la moitié de la croissance régionale. 11 des 23 communes de la métropole ont gagné 1.000 habitants de plus en 5 ans. C’est le cas de Vertou, située à une dizaine de kilomètres de Nantes, qui a accueilli 1.900 personnes supplémentaires entre 2011 et 2016.

À l’inverse, entre 2011 et 2016, 25 communes du département connaissent une baisse de leur population (contre 14 entre 2006 et 2011). Cette régression reste toutefois modérée.

L’explosion démographique de la métropole nantaise

Tandis que la croissance démographique ralentit à l’échelle nationale, la Loire-Atlantique et la région nantaise demeurent très dynamiques. Grâce au solde migratoire et au solde naturel (plus de naissances que de décès), la Loire-Atlantique connaît une croissance démographique de +1,3% par an.

©SergiyN - Shutterstock

La ville-centre en pénurie de stock : les prix flambent

Le territoire ne cesse d’attirer de nouveaux habitants. Le manque de logements neufs risque de perdurer, voire de s’aggraver.

« Il y a un ralentissement des programmes, dans l’attente des nouvelles règles d’urbanisme du plan local qui doit être voté. Il faut aussi rappeler que l’on s’approche des élections municipales, une période peu favorable à l’attribution de permis de construire. »
Grégoire Mitry, délégué régional des notaires de Loire-Atlantique

À Nantes, la flambée des prix immobiliers commence, bien qu’ils n’aient pas encore atteint ceux observés à Bordeaux ou à Lyon. La métropole nantaise accueille 8.000 habitants en moyenne chaque année. Face à cette demande très élevée, l’offre devient insuffisante. Depuis l’été 2018, les transactions baissent, ce qui fait augmenter les prix, amplifiant alors ce sentiment de “rareté de l’offre”.

Les prix dans l’immobilier neuf n’évoluent pas significativement. Cependant, dans l’ancien, le prix médian d’un appartement a progressé de +10,2% en 5 ans et de 5,6% en 2018. Les maisons anciennes connaissent une hausse des prix impressionnante : +25% en 5 ans et +5,9% en 2018.

Dans les quartiers les plus prisés de Nantes, on arrive à des prix excessivement élevés. Par exemple, une maison sur deux est vendue plus de 500.000€ dans le quartier Saint-Félix. Dans le centre-ville, Saint-Donatien Malakoff et Dervallières Zola connaissent la même flambée. Alors qu’il y a peu, on pouvait encore y faire quelques bonnes affaires, les quartiers Nantes-nord et Nantes-sud subissent également cette vague de hausse des prix. À noter que les quartiers au nord et au centre de Nantes profitent d’un vaste projet de rénovation, permettant d’améliorer la qualité de vie en ville.

Les communes périphériques de Nantes métropole attirent de plus en plus

Les derniers chiffres de l’INSEE l’ont confirmé : Bouaye et Thouaré-sur-Loire sont les communes de Nantes métropole qui se démarquent le plus par leur taux de croissance : +4,9% et +4,4% en moyenne par an. Pour le maire de Thouaré, il devient primordial de maîtriser l’urbanisation de la commune.

D’un point de vu plus général, la population nantaise a augmenté de 18.849 habitants en 5 ans (de 66.969 si l’on totalise les arrivées dans l’agglomération). 11 des 23 communes de la métropole ont gagné plus de 1.000 habitants :

Dans le reste du département, celles qui gagnent et celles qui perdent

Plus largement, la grande couronne nantaise tire son épingle du jeu. L’INSEE met en évidence les communes de Sainte-Pazanne, Cheix-en-Retz et Saint-Mars-du-Désert, qui connaissent une augmentation démographique de 3% par an.

En revanche, au-delà de 30 minutes des couronnes périurbaines, certaines communes subissent un ralentissement démographique. Ce phénomène s’explique par une politique visant à limiter l’étalement urbain.

Les villes côtières rencontrent moins de succès, notamment au Nord-Loire. Les communes telles que La Baule, Le Pouliguen, Batz-sur-Mer, Châteaubriant ou Sion-les-Mines attirent moins. Par ailleurs, l’INSEE confirme que 25 communes de Loire-Atlantique connaissent une baisse de leur population. À noter qu’entre 2006 et 2011, il n’y en avait que 14.

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Thouaré-sur-Loire en première ligne pour accueillir les nouveaux habitants de la métropole

Thouaré-sur-Loire, avec ses airs d’ancien village, sa proximité de Nantes et ses prix immobiliers, séduit les nouveaux habitants. Ces atouts lui permettent d’être dans le haut du classement de l’INSEE (en termes de progression démographique). En seulement 5 ans, sa population a augmenté de 4,4%. Aujourd’hui, la commune compte près de 10.000 habitants. Pour faire face à cette croissance, les constructions immobilières se multiplient.

« Ça construit partout et je ne vois pas ce qui pourrait arrêter ça. Sauf le manque de terrains, mais ça construira alors vers Mauves-sur-Loire. »
Le cafetier du centre-ville

Les nouveaux habitants de la commune sont tous venus chercher ici la même chose : la proximité de Nantes, la facilité d’accès au centre-ville et des prix immobiliers attractifs. À Thouaré-sur-Loire, le rapport prix/surface se montre particulièrement avantageux. En effet, ici, le prix moyen au mètre carré est de 2.432€ pour une maison. Il s’agit d’une économie notable rapport à celui de Nantes (3.359€).

Au vu de ces prix, un jeune couple qui souhaitait s’installer à Nantes a rapidement stoppé ses recherches.

« Le rapport prix/surface nous a vite arrêtés. Ici, on a une maison avec un jardin et l’assurance de pouvoir nous garer devant chez nous quand on rentre du travail. »
Jeune couple installé à Thouaré-sur-Loire
©John Silver - Shutterstock

Serge Mounier, maire de Thouaré-sur-Loire : « Nous devons freiner l’urbanisation »

Selon Serge Mounier, maire de Thouaré-sur-Loire, la progression démographique de la commune n’a pas vocation à durer. La ville compte poursuivre son développement, enrichir ses infrastructures et soutenir les initiatives locales, mais sans perdre son identité par une densification déraisonnable.

« Nous ne pouvons pas continuer comme nous l’avons fait trop longtemps. Nous devons freiner l’urbanisation. »
Serge Mounier, maire de Thouaré-sur-Loire

Le maire de Thouaré se pose dans une dynamique d’urbanisation résolument différente de celle des ses prédécesseurs. Si la croissance de la ville répond à des ambitions saines de gain en attractivité et en intérêt, il ne faudrait pas pour autant que Thouaré devienne un strict réservoir de terrains constructibles. C’est ce délicat équilibre entre un développement soutenu et une préservation/amélioration de la qualité de vie que s’attache à maintenir la municipalité thouaréenne.

« Nos prédécesseurs n’ont pas suffisamment maîtrisé l’urbanisation. Ça construisait partout ! Nous étions à près de deux cents cinquante logements par an. C’est beaucoup trop. C’était bien au-delà des objectifs fixés avec la métropole.
C’est pour ça que nous sommes intervenus à la métropole pour faire modifier le plan local d’urbanisme. Si nous n’étions pas intervenus, on atteindrait des niveaux insupportables. Thouaré est attractif. On est à 7 minutes du centre-ville de Nantes, Mais une commune, ça se gère en maintenant les grands équilibres.
Pour améliorer la qualité de vie. Ça passe par de nouveaux logements, bien sûr, mais aussi par des logements de qualité. Je suis né à Thouaré, j’aime ma commune, je n’ai aucune envie qu’elle soit défigurée. »
Serge Mounier, maire de Thouaré-sur-Loire

Il n’est pas question de stopper la construction de logements neufs, mais plutôt de rééquilibrer les installations. En effet, pour améliorer la qualité de vie à Thouaré, les nouveaux logements doivent être de qualité, mais il s’agit aussi qu’ils s’inscrivent harmonieusement dans un territoire communal préservé.

Sources :

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