L’impression 3D s’invite dans l’immobilier

Temps de lecture estimé à environ 5 minutes.
Contrôles :
Avatar Gilles VIDOTTO Gilles Vidotto

le 29 mai 2020

[ mis à jour le 01 avril 2022 ]

SOMMAIRE

En France, aux États-Unis ou encore aux Pays-Bas, des maisons élaborées à partir de l’impression 3D commencent à voir le jour. Si, pour l’instant, cette méthode de construction de logement est encore relativement peu répandue, les architectes et autres professionnels du bâtiment la placent de plus en plus au cœur de leur processus de création. Ainsi, des maquettes et des éléments de projets peuvent être imprimés en 3D, puis présentés aux clients, promoteurs et investisseurs. Une technique rapide, qui permet d’avoir un aperçu détaillé en trois dimensions.

© Pixabay - Pexels

Impression miniature à Montréal

Le fort potentiel de l’impression 3D

A Montréal, l’impression 3D semble pouvoir se mettre au service de l’élaboration d’objets du quotidien… et ça, Michel Grenier l’a bien compris. Après s’être procuré une imprimante 3D, le montréalais a commencé à se faire la main en imprimant en trois dimensions un jeu de société (Catan). Au fil du temps, il s’est perfectionné dans cette technique et s’est muni de meilleur matériel, en achetant notamment une imprimante 3D plus performante. Il a ainsi continué en « imprimant » des objets du quotidien aux dimensions souhaitées : objets de décoration, rangements personnalisés, supports pour outils… chaque pièce est fabriquée sur-mesure, pour répondre à un besoin réel. Les possibilités sont infinies, et le rendu, qui peut parfois paraître excentrique, n’en est pas moins utile.

Réparer pour améliorer, grâce à l’impression 3D

©ThisIsEngineering - Pexels

A l’instar de Michel Grenier, des entreprises se sont intéressées au potentiel de l’impression 3D au Québec. C’est le cas de Lezar3D, que des clients sollicitent pour concrétiser toutes sortes de projets. Certains viennent aussi pour faire réparer des meubles et objets dont les pièces sont cassées et introuvables sur le marché. Il est ainsi désormais possible d’imprimer des éléments de décoration ou de mobilier à l’esthétique très en vogue dans les années 60, tout en les améliorant sur le plan technique pour les rendre plus solides. Une manière de célébrer l’ancien tout en le perfectionnant. En outre, plutôt que devoir changer un système entier de canalisations car une pièce est manquante, il est possible de faire imprimer la pièce en question. Ingénieux, rapide et économique !




Une technique prisée par les architectes

Architecte pour la firme québécoise Lemay, Éric Pelletier assure que la méthode d’imprimante 3D connaît une utilisation croissante dans la société. En plein développement, ce médium révèle progressivement son potentiel : il permet de donner vie à des formes précises et très complexes, que l’on peut alors regarder sous tous les angles. Cela modernise également les procédés de création et de conception, pour le plus grand plaisir des clients.

Différentes versions d’un même projet de construction peuvent être imprimées, le tout à moindre coût. Actuellement, un nouveau projet est sur le point de prendre forme dans le centre-ville de Montréal : il s’agit de la construction d’un ensemble de commerces, résidences et hôtels, dans un bâtiment en forme de H (en référence au nom du projet, « Humaniti »). Grâce à l’impression 3D, une maquette va pouvoir être imprimée, puis placée dans une maquette plus globale, représentant l’ensemble du quartier.

©Gdtography - Pexels

Impressions grandeur nature à Nantes

Un mode de fabrication unique

L’impression 3D se fait par ajout de couches de matière – c’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de mode de fabrication « additif ». Parmi ses avantages, la rapidité et le faible coût de fabrication, ainsi qu’une production qui génère peu de déchets. En outre, les possibilités de création sont infinies, ce qui offre une plus grande liberté de conception (courbes complexes, multiplicité de détails, formes originales, etc.).

Si au départ, les premiers logements imprimés en 3D n’étaient pas des plus élaborés d’un point de vue esthétique, les choses vont en s’améliorant. Les finitions du béton, l’épaisseur et le type d’isolant sont désormais optimisés. Par ailleurs, l’impression 3D ne nécessite pas d’échafaudage, même pour la construction de murs de plusieurs mètres de haut. Silencieuse, réduisant la pénibilité du travail de construction à néant, cette technique présente cependant un inconvénient : la main d’œuvre n’étant plus nécessaire à la construction, cela pourrait considérablement réduire le nombre d’emplois dans le secteur du bâtiment.

Une maison imprimée en 3D à Nantes

En Asie ou au Proche-Orient, il est possible de se faire imprimer une habitation de près de 200 m² pour seulement 3.500 euros. En Russie, c’est une villa de 300 m² qui a même été construite. Si des logements d’une telle surface n’ont pas encore été construits par impression 3D en France, des bâtiments d'appartements neufs à Nantes, de taille plus modeste sont sortis de terre grâce à cette méthode, tout comme à Reims.

La société BatiPrint3D a ainsi donné naissance à Yhnova, une maison située à Nantes et élaborée par fabrication additive. XtreeE a de son côté imprimé en 3D des colonnes au design organique caractéristique, avec la maison Concept Yrys, pensée par le Groupe MFC. Pour une meilleure solidité et durabilité de ces projets, le coffrage du béton seulement a été imprimé en 3D.

©Yentl Jacobs - Pexels
Avec IMMO9, faites le choix de la confiance en réalisant votre projet immobilier et bénéficiez des conseils d’une équipe entièrement mobilisée pour votre satisfaction.
Contactez-nous
Partager sur