Les nouveaux E-busways nantais

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le 10 novembre 2017

[ mis à jour le 08 novembre 2022 ]

SOMMAIRE

©Hess

Dès 2018, des e-busways doivent circuler sur les routes de Nantes. Ces bus, qui ressemblent à des tramways, fonctionnent à 100% à l’électricité et s’inscrivent dans la volonté de Nantes Métropole de s’engager en faveur de la transition démographique.

Pourquoi ces e-busways sont-ils une nécessité pour la ville de Nantes ? En quoi sont-ils révolutionnaires ?

E-busway Nantes, une deuxième mondiale

Sur le sol français, les e-busways nantais constituent une exclusivité. Toutefois, cette mise en service est une 2ème mondiale. Effectivement, à Genève, en Suisse, des bus similaires sont en service depuis plus d’une dizaine d’années. La société productrice de ces modes de transport s’appelle Hess. Concernant Nantes, les e-busways auront comme seule source d’énergie l’électricité.

Les avantages des E-busways

22 e-busways ont été commandés par Nantes Métropole. Ils ont pour vocation de remplacer les actuels “busways” et de permettre de désengorger le trafic sur la ligne 4. Selon les données partagées par Nantes Métropole, en 2016, ce sont 38.000 voyageurs qui pouvaient être transportés tous les jours grâce aux busways. D’ici 2019, date de mise en service des e-busways, ce seront 55.000 voyageurs par jour qui utiliseront ce mode de transport en commun. Cette augmentation du trafic est le résultat direct de la réévaluation des transports en eux-mêmes. Effectivement, la longueur des véhicules ne sera plus de 18 mètres, mais de 24 mètres. Ceci permettant d’augmenter la capacité d’accueil de 35%, passant alors de 110 à 151 places.

© Jean-Louis Zimmermann

Grâce à cette nouvelle installation, la ville de Nantes s’engage aussi dans la voie de la transition énergétique. Les e-busways fonctionnent, en effet, au 100% électrique, permettant une économie annuelle d’énergie correspondant à 1.330 tonnes de dioxyde de carbone. Par ailleurs, en optant pour des véhicules électriques, c’est aussi le confort de tous qui est amélioré : pour les usagers, les e-busways proposent un meilleur confort à bord avec un transport “sans à-coups”. Pour les riverains, ces bus ne génèrent que très peu de nuisances sonores.

E-busway, mode d’emploi

Dans les faits, si l’on en croit les directives communiquées par Nantes Métropole, les e-busways ont pour objectif de prendre le relais et de remplacer définitivement les busways. Ces derniers ne représentent plus une alternative suffisante pour répondre à la saturation de la ligne 4. Dès lors, les e-busways effectueront le même trajet que leur prédécesseur, en circulant entre les quartiers nantais de Malakoff - Saint-Donatien, Île de Nantes et la commune de Saint-Herblain. Au total, ce sont 15 stations qui seront desservies.

Des points de recharges seront installés sur desdites “stations flash”. Ces dernières permettent de recharger les batteries des véhicules qui sont fixées sur leurs toits. À ces arrêts, la recharge totale du e-busway est estimée à 20 secondes. Pour pouvoir mettre en place cette nouvelle technologie, la mairie de Nantes a déboursé pas moins de 20 millions d’euros.

E-busway, bus ou tramway ?

”Le e-busway ressemblera à un tramway, et c’est fait exprès”, souligne Bertrand Affilé, vice-présidence de Nantes Métropole en charge des transports.

Dans le sud-ouest de la France, au Pays-Basque plus précisément, il existe le “tram'bus”, un mode de transport en commun mêlant les avantages du tramway avec ceux du bus. Bien que, comme le note le vice-président de Nantes Métropole, l’e-busway ressemble fortement à un tramway, il n’en possède pas les avantages ni les inconvénients. Effectivement, contrairement au tramway, l’e-busway est un véhicule bi-articulé. Il est, en effet, doté de deux “accordéons” et de trois parties rigides. Par ailleurs, contrairement au “tram’bus” basque ou à un tramway classique, l’e-busway ne possède pas de voies de circulation réservées, il se déplace parmi les autres véhicules.

Hess, le constructeur en charge de l’e-busway nantais

Hess est un constructeur suisse de bus qui a déjà travaillé avec de nombreuses municipalités françaises dont celles de Lyon et de Limoges. La société se spécialise dans la fabrication de véhicules à la “mobilité fiable, efficace et écologique”. C’est pourquoi elle a répondu favorablement à la demande de la mairie de Nantes pour produire 22 e-busways entièrement électriques.

L’impact des E-busway à Nantes

Avec l’installation des e-busways, Nantes Métropole souhaite proposer des modes de transports en commun adaptés aux besoins de sa population. Effectivement, les busways, mis en place en novembre 2006, ne peuvent plus répondre aux besoins des Nantais. Leur capacité d’accueil n’est, en effet, plus suffisante. C’est pourquoi ce mode de transport doit évoluer.

©Henryk Sadura- Shutterstock

Les transports en commun sont, d’ailleurs, des critères de choix pour les investisseurs en Pinel. Effectivement, ils permettent de relier plusieurs quartiers de l’aire nantaise, accueillant des bassins d’emplois, des grandes écoles et des universités. L’e-busway dessert, à ce titre, l’Île de Nantes, un quartier dans lequel la part de population des 15-30 ans est la plus élevée. Cette zone, bordée par l’Erdre et la Loire, est en profonde mutation. Les promoteurs immobiliers nantais l’ont remarqué et ils y érigent de nombreux programmes immobiliers neufs. D’ailleurs, l’Île de Nantes accueillera une partie d’Euronantes, un pôle d’affaires générateur d’emplois qui doit devenir le 1er quartier d’affaires français de la façade Atlantique.

Sources :

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